L'ASCENSION D'UN CLONE Le monde politique est un ring. Un jour, l'opinion se lassant d'un président bling-bling par ses votes fit tant qu'il dut céder la place. Le nouveau, figure plus pâle, ne fréquentait pas les palaces. Il se voulait un homme normal, plus proche de ses sujets. Sympathique, un peu mou, il disait oui à tout, et promettait d'éponger une partie de la dette. Les gens n'y croyaient pas, ce n'était pas une grosse tête, mais essayer pourquoi pas ? On lui donna sa chance. Hélas, la suite des événements ne rétablit pas la balance. Il fut un mari, puis un amant, on le vit en scooter et en pédalo, mais l'État menaçait de couler sous les charges accumulées comme un navire qui prend l'eau. A son tour, notre père tranquille lassa donc l'opinion. Approchait le jour des élections. La comtesse de Lille lui retira son soutien, et derrière elle, la cour. Sa campagne fut un four où l'on vit l'un des siens grignoter les sondages par sa prestance et son verbe. Il avait déjà, en dépit de son âge, des compétences en gerbe. Lors du tournoi ultime il cassa même la baraque d'une candidate fourbe, réac, et raciste en prime. Le peuple en resta baba. Il cria : vive le roi ! Ce fut la fin des débats : On compta un, deux, trois, et hop le diablotin sortit de sa boîte, bien calé sur le trône, en tout point le clone du premier président de droite. Alors les électeurs de désespérer car il leur serre la vis et envoie sa police s'ils refusent d'obtempérer. Il ne leur reste qu'une consolation : ce n'est pas la vampire qui dirige la nation. Au moins aura-t-on évité le pire.
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